À LA PLUS HAUTE BRANCHE
À la claire fontaine
M’en allant promener…
Pendu à la plus haute branche
Parmi les fruits du marronnier
On dirait que tu te balances
Je t’aperçois et je perds pied
Même si plus rien n’a d’importance
As-tu au moins trouvé la clé
Qui nous redonne notre enfance
Et nos fous rires d’écoliers
Cette nuit
C’est le vent d’automne
Qui te bercera
Laisse-le
À l’abri des hommes
Te bercer près de moi
Il y aura bien sûr un malaise
Comme une brève hésitation
Au moment de placer les chaises
Pour le repas du réveillon
Tu vivras dans tous nos silences
Au hasard des conversations
J’apprivoiserai ton absence
Mais je ne dirai plus ton nom
Cette nuit
C’est le vent d’automne
Qui te bercera
Laisse-le
À l’abri des hommes
Te bercer près de moi
Pendu à la plus haute branche
Un jour je te pardonnerai
Dis au Bon Dieu que c’est dimanche
Et qu’il peut venir te chercher
(Daniel Picard)
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